Journées européennes du patrimoine #JEP2018. Découvrez nos sites remarquables

La cité-jardins de Suresnes, une cité emblématique et incontournable

Labellisée "Patrimoine d’intérêt régional" par la commission permanente du conseil régional, en juillet 2018, cette cité remarquable composée de plus de 2500 logements collectifs et de pavillons a été construite à partir de 1921 sous l’impulsion d’Henri Sellier, maire de Suresnes de 1919 à 1949 et fondateur de l’Office HBM de la Seine. Les architectes en sont Alexandre Maistrasse et Félix Dumail.

Inspirée du modèle anglais de l'urbaniste Ebenezer Howard, la cité-jardins a été édifiée dans le contexte de la crise du logement d’après-guerre. L’Office HBM de la Seine construit une quinzaine de cités-jardins, dont celle de Suresnes, en réponse à la pénurie de logements. Ces cités-jardins doivent également servir d’exemple et montrer qu’il est possible de bâtir des logements abordables tout en préservant la qualité architecturale et le confort matériel des habitants.

Le pari est réussi. La cité-jardins de Suresnes constitue aujourd’hui encore un modèle d’urbanisme social, réputé pour sa richesse architecturale et son cadre de vie. De 1986 à 1995, une vaste opération de réhabilitation a été lancée par Hauts-de-Seine Habitat. En 2009, les jardins familiaux des Longs Réages ont été aménagés au cœur de la cité-jardins, devant "l’Hôtel des Célibataires". 40 parcelles sont créées dont 36 sont louées à des résidents de la cité-jardins, et 4 sont dédiées à des activités pédagogiques.

Au programme des Journées européennes du patrimoine de la Ville de Suresnes

La Ville de Suresnes organise des visites de la cité-jardins : consultez le programme sur le site du MUS, Musée d’histoire urbaine et sociale de Suresnes.

Les cités-jardins de Châtenay-Malabry, Gennevilliers, Le Plessis-Robinson

Ces trois cités remarquables font partie des 15 cités-jardins conçues par l’Office HBM de la Seine après la Première Guerre mondiale.

La cité-jardins de Châtenay-Malabry a été réalisée par les architectes Bassompierre, de Rutté et Arfvidson (remplacé ensuite par Sirvin). Les terrains ont été acquis en 1918 dans une zone à l’époque rurale. Il faudra attendre 1931 pour que les travaux de construction démarrent, après une longue phase d’études. La Deuxième Guerre mondiale interrompt les premières tranches de travaux qui reprendront en 1949 et jusque dans les années 60. La réhabilitation de la Butte Rouge commence en 1984, en site occupé avec maintien des locataires sur place. 

La cité-jardins de Gennevilliers est réalisée à partir de 1923 par les architectes Hebrard et Dumail. Le projet date de 1922. Il intègre des logements en pavillons individuels et des logements en immeubles collectifs.

La cité-jardins du Plessis-Robinson a été réalisée par l’architecte Maurice Payret-Dortail. Elle s’inscrivait dans un projet plus large, "la cité-jardins du Grand Paris", qui proposait la construction d’une immense cité-jardins sur le plateau boisé du sud ouest de Paris. A partir de 1989, un vaste programme de réhabilitation est mené par Hauts-de-Seine Habitat. Deux types d’intervention sont décidés : la réhabilitation de la plupart des logements de la Cité Basse et la démolition/reconstruction d’une grande partie des logements collectifs de la Cité Haute.

Et aussi…

• Les Tours Aillaud à Nanterre, ou Tours Nuages
• La Caravelle, à Villeneuve-la-Garenne
• Le Square de l’Avre et des Moulineaux à Boulogne-Billancourt
• Le 315 avenue d’Argenteuil à Bois-Colombes